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Je voue une affection pathologique (une futilité aiguë) aux objets qui m'entourent, à leur beauté, à leur gaieté.
Je n'en suis pas à publier les détails de tout ceci, à imaginer que cela puisse avoir une quelconque valeur pour autrui.
Cependant je peux, dans mon grand narcissisme matérialiste, énumérer in petto les pièces fétiches de mon dressing, les objets indispensables à mon quotidien domestique, les recettes de mon invention, décrire encore d'innombrables viatiques et valises de (longues) vacances ou d'exil, des kits survivalistes (comme le poétique inventaire de Suzy et Sam dans Moonrise Kingdom), des tentatives dûment documentées pour vivre dans le dépouillement.
Ce qui est assez grotesque puisqu'en fait de dépouillement, il s'agit pour moi de consigner avec soin tout ce qu'il me plairait alors de consommer et de posséder, et que du reste je possède déjà: des listes des listes des listes, des mots des mots des mots.

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