Où se cachent les oiseaux quand il neige?


Les corbeaux croassent, les mouettes rient, et selon les saisons, cela se passe au-dessus de nos têtes parisiennes, du moins à ma fenêtre, donnant sur un jardin tranquille et rustique.
Je suis enthousiaste à l'idée que dans Paris des mouettes nous baladent (aux sens littoral et figuré du terme ;-): fermant les yeux, j'imagine la mer et le ciel infini, les chalutiers à quai, l'iode et le sel...
Les corbeaux quant à eux, des vrais gros volatiles au bec puissant, hauts et lourds sur leurs pattes, 30cm au garrot (évaluation établie au moyen de ma grande science ornithologique et avec mon sens de la mesure: plus petit, c'est des corneilles, pardi!), il s'en trouve dans ce jardin, éveillant tout l'immeuble de leur chant guttural. Ceux-là me transportent à Pondichéry à l'heure du crépuscule, quand des nuées noires assourdissent les passants et assombrissent les arbres autour de la cathédrale, sonnant le plongeon subit dans la nuit noire tropicale.

Depuis qu'il neige, silence. Point de corbeau déchirant le calme au petit matin blanc... Et les mouettes sont muettes.

Qui de mieux que Benoît Jacques pour accompagner ma page d'histoire naturelle? Les oiseaux, ça le connaît qui avait dressé en 1992 un inventaire, poétique et inspiré sur les oiseaux: tout la faune à plumes y figurait! Apéroquets, muettes et boucans, oiseaux-bouche, martins-prêcheurs, encyclopèdes, jeunes blancs-becs et têtes de linottes. Ce savant ouvrage était préfacé par Simon Jacques (9 ans?) et accompagné d'un avant-propos éclairant de Julien Jacques (4 ans?), c'est dire s'il faisait autorité.
Je reviendrai sur ce précieux auteur-illustrateur-éditeur-imprimeur.

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