Et que le livre poursuive sa course folle



Allez rendre visite à Joseph Sullivan et à sa sélection des plus belles couvertures de livres de l'année. Il y a plusieurs listes, de son fait ou constituées par des libraires de Brooklyn, de Porstmouth ou Oaks Park (dans l'Illinois...)
J'ai toujours été épatée par l'inventivité et la liberté de création des Anglo-Saxons en matière de couvertures, d'accroches et de promesses (comme on dit en marketing), pour les livres comme pour la presse magazine. La couleur est annoncée: il s'agit de séduire et d'attirer le chaland. J'aime bien l'idée (1) qu'on se retrouve ainsi à faire la publicité d'écrivains et de textes qui chez nous sont traités peut-être avec plus de morgue et d'ambages. Des éditions de titres en poche déjà bien diffusés (et amortis) ont pourtant paru ces deux dernières années: éditions limitées de Points Seuil confiées à des étudiants des Beaux-Arts, Folios sous coffret, élégantes éditions reliées sous jaquette chez 10/18 (dues à Franck Serac), dont les couvs sont déjà souvent très inspirées. En espérant que ces expériences d'avant les fêtes se pérennisent, car elles ont sans doute été lancées à l'origine pour concurrencer opportunément, et modestement, les livres-coffrets cadeaux de Noël assortis de gadgets en tout genre (une douille à pâtisserie, un tire-bouchon, des graines à semis, un tablier, des bougies, etc.)
J'aime bien l'idée (2) que le livre (de fiction) soit encore un objet de papier, avec un grain, du relief (ah le titre gaufré ou vernis des volumineux pages-turners américains...), des fioritures, des atours colorés, de la manière, du style, des prétentions!

Commentaires

Articles les plus consultés