...

Je me suis mis à mon clavier ce soir; écrire me manque depuis bientôt un mois que je ne trouve ni le souffle ni la légèreté pour le faire. Aujourd'hui enfin, voulant renouer avec mon petit journal égocentrique et bavard, j'avais envie d'écrire une histoire de pie et de corbeau, une autre encore sur la sensualité de l'arabe et le timbre grave que cette langue donne aux femmes qui le parlent, j'aurais voulu parler chiffons aussi: élégance madrilène vs chic parisien, etc.

Et puis Naveen s'est planté devant moi avec sa question innocente et poignante, glaçante surtout: "c'est obligé qu'on ait toujours quelque chose qui ne va pas, un truc qui nous gêne? Je veux dire, ça existe des gens qui n'ont rien du tout?"
Mon garçon, nous savons que la vie est parfois fragile et misérable quand elle nous tourne le dos et a décidé de nous quitter, cette chienne. Des jours, des mois, un an à brasser des sentiments très forts, à chercher des réponses à des questions fondamentales, ça tourmente, c'est épuisant et c'est bouleversant. Mais c'est "notre chemin vers autre chose." Je t'en fais la promesse solennelle et fervente.