Vanitas vanitatum

J'étais récemment dans une boutique très chic sise galerie de Montpensier (face aux jardins du Palais-Royal) où je suis entrée la première fois il y a quelques mois, peu après son ouverture.
On y trouve des étoles magnifiques, en laine ou en coton, à fleurs, à pois ou à rayures. La disposition et l'agencement me rappellent les magasins de sarees en Inde, et particulièrement les rayons dédiés aux sarees de mariage (= pièces très travaillées et donc très chères) où rien n'est exposé et tout est déballé par des vendeurs amènes qui ne ménagent pas leur peine pour dérouler devant vous des mètres, des kilomètres de soies brochées et de couleurs fabuleuses.
Chez epice, c'est un peu pareil, en plus sobre, car le chaland y est rare à vrai dire.
C'est sans doute la raison pour laquelle, lorsque j'y retournai, la charmante jeune femme qui m'avait déjà accueillie se souvenait bien de moi: j'avais choisi cette écharpe-là en laine moulinée, à rayures aubergine et pistache, n'est-ce pas!? Quel sens du commerce! L'avais-je frappée à ce point? par mon élégance naturelle?!
Pfff, en fait non, ça m'est revenu assez vite; la première fois, je m'étais mangé la vitrine en plein nez, croyant la porte ouverte... C'est elle qui avait eu l'élégance de ne pas me le rappeler...