L'envers du vent et le fond du ciel


La rentrée s'annonçant dès la mi-août, dans le ciel comme sur la terre, les livres ont déjà commencé de se bousculer sur les linéaires et dans les vitrines.
J'ai attendu avec enthousiasme la parution de quelques-uns d'entre eux, à commencer par Yann Martel, l'auteur de l'Histoire de Pi.
Et là, le joli programme éditorial que je m'étais fixé (après avoir épluché scrupuleusement la bibliographie du dernier Livres-Hebdo de l'été) déjà se décompose...
J'aimais bien que la lecture de Béatrice et Virgile (du moins le roman dans le roman, dont le personnage, écrivain, raconte le refus humiliant par ses éditeurs) me rappelle un autre roman d'un écrivain découvert il y a longtemps: Milorad Pavic, auteur d'un ouvrage tête bêche, L'envers du vent,* où deux histoires, l'une féminine et contemporaine, l'autre ancienne et masculine (à moins que ce ne soit l'inverse) se rejoignaient au milieu de l'ouvrage, les deux histoires se confondant aussi. J'ai eu alors envie de le relire mais n'en disposant plus, je l'ai commandé et je l'attends impatiemment, m'apprêtant à consacrer un peu de mon temps disponible à relire ce bel ouvrage**.
Après avoir lu à plusieurs reprises des citations de Kurt Vonnegut sur lardhat (vagabondage sur la toile: très très chronophage et surtout prompt à vous donner des démangeaisons de curiosité tous azimuts...), je me suis imaginé alors faire un peu de place dans ma to-do list pour cet auteur exotique (de la SF pensez-vous, mais pourquoi pas, je lis bien du Vargas qui aurait signé pour Harlequin quand vient l'été***).
Ensuite me voilà rattrapée au détour d'une table de nouveautés en librairies: un nouveau roman traduit de l'argentin Rodrigo Fresan qui me fait de l'œil avec des références appuyées à cet énigmatique Kurt Vonnegut! Et la couv est fantastique (voir ci-dessus).
Ainsi le tourbillon des auteurs qui tous se font écho fait son œuvre... je ne sais plus par où continuer, et je suis fébrile à l'idée de ne pas avoir assez de temps pour lire tous ces importunistes****.
Echenoz, Kureishi, Ghosh... attendront.





* épuisé chez Denoël; à chiner.
**Il y a aussi le souvenir ennuyeux d'un roman en vers paru en 2007 qui chahutait le sens de lecture jusque sur chaque page puisque celle-ci se partageait entre les deux récits des deux protagonistes, composés tête bêche. Chez Denoël encore, et c'est Claro qui traduisait bien sûr: Révolutions, de Mark Z. Danielewski.
***nan, pas de nom.
****importunistes: se dit des opportunistes qu'on a le projet de tenir à l'écart mais qui à la réflexion sont bien inspirés de s'inviter chez nous.

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