This is not that*
Je vais encore passer pour une snob/tiers-mondiste/chipoteuse/poseuse. Mais je ne serai pas la seule!
Entrant à Beaubourg dans l'exposition Paris-Delhi-Bombay par un carrousel digne de la foire de Paris (ou de l'expo universelle de 1927), j'ai manifesté mon désappointement avec suffisamment de moue et de rides désapprobatrices sur le front pour qu'une Américaine m'aborde et me questionne pour connaître mon sentiment. Ayant d'abord craint une répétition du scénario où l'on m'aborde parce que je suis indienne et que l'Inde c'est merveilleux (Bollywood, les cheese naan et le point rouge sur le front des femmes, en vrac), je comprends qu'elle s'exaspère comme moi qu'une expo promettant des artistes contemporains indiens se croit obligée d'en passer par des cartels didactiques anthropologiques et culturels qui n'ont pas leur place ici (la place des femmes dans la société contemporaine ou la cuisine et la persistance de l'artisanat, on s'en fout! du moins ici).
Sauf à considérer éternellement que tout art non occidental ne saurait être singulier ou individuel et qu'un Subodh Gupta ou une Anita Dube sont avant tout Indiens, leur projet artistique étant condamné à incarner invariablement leur indianité. Bien sûr ce peut être politique, bien sûr c'est pétri d'une identité et d'une culture indiennes.
Mais l'aventure artistique, c'est d'abord une voix ou un regard! un prisme et une manière de prendre la lumière et la couleur du temps et de la réfléchir à travers soi! Qu'on se le dise!
*mon Américaine me recommande vivement l'exposition "This is not that" jusqu'au 2 juillet à la galerie Duboys rue des Coutures Saint-Gervais: 'nothing exotic, just photographs, and good pictures'. J'y cours!
Entrant à Beaubourg dans l'exposition Paris-Delhi-Bombay par un carrousel digne de la foire de Paris (ou de l'expo universelle de 1927), j'ai manifesté mon désappointement avec suffisamment de moue et de rides désapprobatrices sur le front pour qu'une Américaine m'aborde et me questionne pour connaître mon sentiment. Ayant d'abord craint une répétition du scénario où l'on m'aborde parce que je suis indienne et que l'Inde c'est merveilleux (Bollywood, les cheese naan et le point rouge sur le front des femmes, en vrac), je comprends qu'elle s'exaspère comme moi qu'une expo promettant des artistes contemporains indiens se croit obligée d'en passer par des cartels didactiques anthropologiques et culturels qui n'ont pas leur place ici (la place des femmes dans la société contemporaine ou la cuisine et la persistance de l'artisanat, on s'en fout! du moins ici).
Sauf à considérer éternellement que tout art non occidental ne saurait être singulier ou individuel et qu'un Subodh Gupta ou une Anita Dube sont avant tout Indiens, leur projet artistique étant condamné à incarner invariablement leur indianité. Bien sûr ce peut être politique, bien sûr c'est pétri d'une identité et d'une culture indiennes.
Mais l'aventure artistique, c'est d'abord une voix ou un regard! un prisme et une manière de prendre la lumière et la couleur du temps et de la réfléchir à travers soi! Qu'on se le dise!
*mon Américaine me recommande vivement l'exposition "This is not that" jusqu'au 2 juillet à la galerie Duboys rue des Coutures Saint-Gervais: 'nothing exotic, just photographs, and good pictures'. J'y cours!
Novice que je suis quant aux expos, je suis passé au travers de ce "carroussel", me dirigeant directement vers les oeuvres ... et ce n'est qu'au sortir et grace à tes propos glanés à la va-vite ;o) que j'en ai pris conscience ... LOL! Et effectivement, total supperflu pour ne pas dire, aucun intérêt de ce "rond-point" !! ;o)
RépondreSupprimerK.