L'art d'accommoder les restes

"Ma fille pleure dans la nuit: elle n'est donc pas morte.
Je me lève pour la rassurer: moi non plus."
Eric Chevillard, L'autofictif prend un coach

Alechinsky, indispensable...


Quelle dérive doloriste par ici, ce que les humeurs peuvent être noires parfois, et les pensées assombries de grisaille (et en plus il fait froid, l'été indien du mois d'avril c'est terminé puisqu'on est en juin pardi, et le printemps n'est pas pour demain, ni l'été du reste; à propos des inepties météorologiques, voir ici avant de se moquer).
Je n'aime pas l'idée qu'il me faille sans fin tout déterminer et justifier par les drames qui ont pu opérer dans notre vie d'avant. J'essaie d'imaginer que mes enfants et moi-même grandissons et vieillissons avec des envies et des pensées neuves et légères. Mais parfois encore, un vilain nuage du passé nous étreint, une fine couche de brume se dépose sur nos rêves comme une taie sur l'œil.

Je n'aime pas l'idée et pourtant voici que je la ressers ici et là, réchauffée sans fin, rassise et racornie. Bientôt l'intoxication poindra (ou bien les dents s'émousseront!) et le temps sera venu de nous en aller, le ventre retourné, les souvenirs lavés de candeur. Irresponsables et candides.



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