Osez d'abord! Dosez ensuite

J'emprunte la formule à Karin Viard, qui en a fait son motto et le servait tout récemment à son auditoire lors d'une masterclass dans un cinéma parisien (merci Guillaume!)

Cette formule percutante me ravit et me rappelle une belle histoire empruntée cette fois au répertoire des contes yiddish, rapportée un soir radiophonique par la conteuse Muriel Bloch (j'en parlais déjà il y a quelques mois) et que j'ai souvent plaisir à raconter à qui veut l'entendre, ayant bien conscience de broder un peu plus à chaque fois, les souvenirs déformés par le temps... Mais qu'importe, j'en ai conservé intact le motif principal.

Le fils d'un tailleur (ou son voisin?) parade dans la petite cour d'une maison familiale (ou sur la place du village?) avec un pistolet qu'il manie lestement en se vantant d'être un tireur hors pair. En effet, il aligne les cartons sur le mur de la remise en face, avec plus ou moins de succès.
Lassé par le manège du fanfaron, le vieux tailleur pose ses ciseaux, rajuste ses lunettes, sort sur le pas de sa porte et avisant le jeune vaniteux, s'empare de l'arme et tire à bout portant et sans précaution sur un pan du mur intact. Il pose alors le pistolet, trotte jusqu'au mur, sort de sa poche sa craie de tailleur et dessine la plus belle des cibles concentriques autour de l'impact. Et s'en repart travailler...

Commentaires

Articles les plus consultés