Noir et blanc

Des Rencontres photographiques de Bamako il ressort toujours en pointillés, telle une nécessité impérieuse, et malgré les discours qui voudraient l'en émanciper, que les images doivent porter le message d'un continent, des migrations de ses hommes, des guerres qui déchirent ses sociétés. Soit, mais à la fin, la photographie est aussi un art! et une posture et un regard où l'on se libère des contingences et où on aspire à la beauté intrinsèque des visages, des lignes, de la lumière...
African Imagery n'est donc pas une plateforme de photojournalisme mais bien une galerie de photographie. J'y retrouve le somptueux noir et blanc des photos d'un Seydou Keita qui me subjugue depuis des années. J'y ai fait la connaissance de Kerry Stuart Coppin dont le parti-pris est peut-être plus documentaire, ou celles de Bernard Descamps à la pureté graphique absolue, et d'autres encore, qui sont de vraies belles découvertes.
Seydou Keita, LuxModernis