Sita sings the blues


Nina sings the blues et nous sommes de tout choeur avec elle.
Pour diffuser son "petit bijou d'animation", comme disent les critiques ciné, la réalisatrice Nina Paley a choisi les chemins de traverse, le 'world wide web' en l'occurrence. Pas de distribution en salles sur le continent nord-américain car elle s'est retrouvée empêtrée dans des histoires de droits exorbitants à reverser pour exploiter les chansons de Annette Hanshaw, la voix qui habille de son grain expressif et de sa chaloupe les séquences chantées/dansées du film. Pfff.
Quelle fraicheur et quelle inventivité dans ce film doux-amer!
L'histoire qui en mêle plusieurs repose sur celle, autobiographique, d'un amour qui se termine: un homme y largue sa compagne, en un tour de mail (infiniment plus laconique que celui de Sophie Calle puisqu'il tient en une phrase). S'y juxtapose une lecture du Ramayana par trois récitants peu au fait de leur sujet et néanmoins diserts, errant de clichés hilarants en approximations cocasses pour restituer l'histoire du Ramayana.
L'héroïque et valeureux Rama s'y révèle un mari suspicieux et soucieux du qu'en dira-t-on, et Sita une timide et ravissante... bécasse, victime de la toute-puissance de son homme. Ainsi se prend-elle à chanter son vertueux et indéfectible amour autant que son désarroi.
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