On est priés de refermer la fenêtre en sautant*
Thé aux fruits rouges hier avec Nilu au milieu de l'après-midi, California Dreaming en bande-son dans un joli café près du canal. Un échange à mots couverts sur son insoutenable difficulté d'être.
J'avais traversé tout Paris d'ouest en est (puis d'est en ouest) pour retrouver mon ado préférée dont la Grange aux Belles ne savait plus quoi faire, ayant perdu les clés de cette jeune fille échouée sur un palier du deuxième étage; le collège n'a pas toujours le mode d'emploi des ados : en soi, c'est un âge compliqué, alors les princesses boudeuses à cheveux longs qui ne pipent plus mot, pas la peine d'y songer...
En repartant travailler, je tente de comprendre quelque chose au désordre présent.
C'est délicat d'être là pour elle, de l'accompagner jour après jour le mieux possible, sachant que ce "mieux possible" est chaque fois différent, et qu'il doit se repenser à chaque fois. Mes ressources rhétoriques sont inépuisables, mais là j'ai affaire à plus fort que moi.
Et plus sérieusement je touche du doigt ce qui me semble le plus insoluble: cet exercice de voltige ou cette dialectique périlleuse entre l'urgence qu'elle et moi vivons à l'échelle de son mal être présent, et les impératifs de sa vie "à l'extérieur", le collège, les études, la troisième, son stage, son brevet, son choix de lycée. C'est insidieux car on a vite fait de vouloir arranger les choses rapidement, encombré qu'on est de vues et d'échéances courtes mais aussi de raisons sérieuses et opposables comme par exemple son propre équilibre, plutôt que de prendre le temps et le soin de consolider l'ensemble durablement, d'avancer en confiance l'une et l'autre.
Je cherche la solution, je sais qu'elle la trouvera.
*"On est priés de refermer la fenêtre en sautant": c'est le statut facebook de ma fille il y a quelques jours! Je ne peux m'empêcher de sourire au bon mot, j'y retrouve l'humour désabusé de son père; au passage, comme elle me lit, je lui réponds: on est priée de se déconnecter quand on est sur la session d'une autre. Une maman curieuse à poils durs, c'est très indiscret...
J'avais traversé tout Paris d'ouest en est (puis d'est en ouest) pour retrouver mon ado préférée dont la Grange aux Belles ne savait plus quoi faire, ayant perdu les clés de cette jeune fille échouée sur un palier du deuxième étage; le collège n'a pas toujours le mode d'emploi des ados : en soi, c'est un âge compliqué, alors les princesses boudeuses à cheveux longs qui ne pipent plus mot, pas la peine d'y songer...
En repartant travailler, je tente de comprendre quelque chose au désordre présent.
C'est délicat d'être là pour elle, de l'accompagner jour après jour le mieux possible, sachant que ce "mieux possible" est chaque fois différent, et qu'il doit se repenser à chaque fois. Mes ressources rhétoriques sont inépuisables, mais là j'ai affaire à plus fort que moi.
Et plus sérieusement je touche du doigt ce qui me semble le plus insoluble: cet exercice de voltige ou cette dialectique périlleuse entre l'urgence qu'elle et moi vivons à l'échelle de son mal être présent, et les impératifs de sa vie "à l'extérieur", le collège, les études, la troisième, son stage, son brevet, son choix de lycée. C'est insidieux car on a vite fait de vouloir arranger les choses rapidement, encombré qu'on est de vues et d'échéances courtes mais aussi de raisons sérieuses et opposables comme par exemple son propre équilibre, plutôt que de prendre le temps et le soin de consolider l'ensemble durablement, d'avancer en confiance l'une et l'autre.
Je cherche la solution, je sais qu'elle la trouvera.
*"On est priés de refermer la fenêtre en sautant": c'est le statut facebook de ma fille il y a quelques jours! Je ne peux m'empêcher de sourire au bon mot, j'y retrouve l'humour désabusé de son père; au passage, comme elle me lit, je lui réponds: on est priée de se déconnecter quand on est sur la session d'une autre. Une maman curieuse à poils durs, c'est très indiscret...
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