BYOB (Bring Your Own Bottle)

"G&P is not designed to be read alone. This magazine should not be read quietly. It is meant to be pulled part, both literally and figuratively – the articles are here to be removed, reproduced, distributed and talked about. Find those you like the most, or hate the most, or a couple that contradict each other. Then, use them as raw material for your own salon, with your own people, in your own way.
Does a salon sound intimidating? Or slightly French? Don’t be afraid! You can do it your way. Have a conversation with a group of friends over dinner or at a bar. Or you could be bolder. You could invite 20 people somewhere and do it in high style. If this all sounds too open-ended, don’t worry, dear reader, we’ve got all the parameters you need."


Le site du périodique Guilt & Pleasure (sorte de revue littéraire insolite autant que très digeste sur la culture juive nord-américaine) propose en téléchargement un guide complet pour... tenir un salon chez soi. Pas une réunion Tupperware ou une foire en chambre, rien de mercantile, non, mais plutôt un salon comme on l'entendait au XVIIIe ou chez Marie-Laure de Noailles. Une invitation à à la discussion, vive et affutée. Une conversation entre beaux esprits et personnes bavardes, averties, érudites, éloquentes (tout ceci à la fois, cela va de soi), animées par l'envie de débattre, au sein de laquelle se dessinent immanquablement un noyau dur de fidèles rhéteurs, et un volant variable garant de sang et d'idées neufs (Core Group & Crowd Rotation).
Un hôte accueillant et discret, un modérateur attentif (qui n'est pas l'hôte, tout le détail du pourquoi dans G&P) qui veillera à ce que le sujet choisi reste au coeur des échanges ou que les tangentes prises, s'il y a tangentes, dérivent heureusement vers d'autres sujets féconds.
Et... une bouteille de vin par convive! C
'est par exemple le droit d'entrée à un salon canadien: Wednesday Evening, qui se tient depuis 20 ans chez le même couple d'hôtes à Montréal et rassemble environ 30 personnes. L'aveu de Mireille Silcoff à ce sujet, auteur du guide DIY, a toute sa saveur pour l'européenne que je suis: "I don’t know how kosher it is to sing the praises of alcohol, but the stuff really works if you want to get a conversation going."
Cheers!

Commentaires

  1. Si l'on veut faire d'une soirée quelque chose de mémorable, oui, une bouteille par personne c'est la base. Si l'assistance est essentiellement masculine, c'est même nettement insuffisant. Une fois je suis allé backstage voir des amis, un groupe de rock anglais. 1h30 plus tard, on s'est quittés en se donnant l'accolade. On avait parlé de tout, à une vitesse folle, on avait ri, on s'était confié et... on avait bu 7 bouteilles de vin à 5. Mark Feltham, l'harmoniciste, était resté à la bière. Mais je le laisse dans les 5 quand même, ça fait plus sérieux.

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  2. Hmmm... Se méfier des salons et de l'image qu'ils ont laissé... sans négliger toute l'effervescence intellectuelle qu'ils suscitaient par la présence de quelques vrais esprits, relire néanmoins les mémoires des contemporains et sourire à l'évocation des convives, de leurs motivations et des petits et grands travers de leurs hôtesses... Le Mercure de France a ressorti toute une série de Mémoires depuis des années sous la collection Le Temps Retrouvé ; recommandé !

    J'en profite pour signaler aux éditions du Chêne, une amusante collection "Esprit XVIIIème" (facile mais rigolote) avec quelques titres : Amour et Libertinage, Savoir Vivre et Bonnes Manières, Bons Mots et Phrases Assassines.

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