Splendeur et dépendances

Les premiers Camondo ayant établi leur siège à Paris étaient banquiers, laissant derrière eux leurs ancêtres, Constantinople et l'Empire ottoman. Isaac de Camondo était musicien et fréquentait Delibes ou Debussy, son cousin Moïse aimait les voitures, sa fille Béatrice se passionnait pour les chevaux, et organisait des réceptions dans leur château de l'Oise qui m'évoquent spontanément la fête chez le marquis de la Cheyniest (Dalio, Renoir, La règle du jeu!), avec saynètes costumées, et partie de chasse à courre.
La demeure de cette riche famille de collectionneurs offre aujourd'hui ses fastes et son art de vivre français aux visiteurs; elle met accessoirement à disposition son jardin, ses dépendances, ainsi que ses cuisines.
On peut ainsi louer pour quelques milliers d'euros les splendides cuisines de l'hôtel Camondo, rue de Monceau. J'avoue que c'est le comble du snobisme et du raffinement que de recevoir désormais ses hôtes à l'office ou dans la remise à automobiles.