Village mondial

En quelques jours, la planète m'a semblé rétrécir, jusqu'à devenir un quartier ou un faubourg (d'Islamabad?) Incroyable personnification de l'actualité et contraction soudaine du flux des événements en un récit singulier et subjectif aux accents archaïques: histoires d'amour (...mièvre), de justice (...vengeresse) et de foi (...idolâtre).

Vendredi, la souveraine du royaume voisin mariait l'aîné de ses petits-enfants: on commentait avec gourmandise la noce et son décorum, la robe de la jeune épousée, la fraîcheur du sourire de sa cadette, se prenant à rêver d'un prochain mariage (considérations de rigueur dans toutes les noces!)

Dimanche, une foule tout aussi exaltée célébrait la mémoire (et accessoirement le passage à la postérité) d'un homme, père de l'Eglise catholique pendant vingt-cinq ans, colorant la ferveur religieuse d'une dimension... familiale, comme à l'heure de se souvenir avec émotion et bonheur d'un ancêtre tutélaire.

Ce lundi enfin, on a mis la main sur 'The Villain'. Depuis bientôt dix ans qu'on le traquait, c'est le Sheriff lui-même qui l'a annoncé. Pas de goudron ni de plumes, il a été dégommé en moins de deux.

Demain, je vais à une fête de quartier, enfin presque, dans le village-arrondissement d'à côté. Qui sait, on m'y donnera des nouvelles du Pape ou de la Reine d'Angleterre?

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