Non merci

J'ai pensé aussitôt au billet d'Assouline: un grand libraire en ligne qui propose une livraison de vos achats chez un commerçant de votre quartier, soit peut-être à deux pas... de la librairie du coin, c'est inepte.
C'est la même logique dévoyée qui pour moi préside à l'existence d'un magasin, pardon d'un concept store, comme merci.
On est là, dans cet aimable bâtiment impeccablement rénové, à considérer babioles et objets délicats, porcelaine, caoutchouc (géré équitable!), sequins, papier (de coton!), plastique (recyclé!) avec la perspective d'être acteurs d'un nouveau genre de commerce et d'échange qui consiste à reverser une partie des profits générés par nos généreux achats à une association malgache (enfants!)
Mouais.
On peut aussi ne rien acheter d'aussi cher (car tout y est très cher, bien sûr, ceci excusant cela) et "freiner l'entropie", comme l'écrivait joliment il y a plus de dix ans, en lettres capitales sur des enveloppes rafistolées, un de mes correspondants vivant à l'étranger. La seule bonne idée, et c'est un peu du recyclé (on reste ainsi dans le concept), est la bibliothèque de livres d'occasion qui accueille le chaland. Mais à la réflexion, mon bouquiniste au bout de la rue fait à peu près la même chose, le café noisette et le Chesterfield patiné en moins. Pfff.
Sinon, à Paris, boulevard Jourdan, il y a Emmaüs; à Londres il y a les second hand charity shops de Oxfam; et si l'on veut rester dans le registre des fondateurs de merci, le très élégant OpusII à Louvain en Belgique, qui finance des actions d'éducation et de suivi médical en Inde, ouvert il y a plus de quinze ans...

Ma préférence va à Oxfam Unwrapped, qui propose d'acheter en ligne un couple de chèvres, un poulet, voire un chameau qui seront offerts à ceux qui en ont besoin (moi c'est entendu je n'en ai pas l'utilité)

Commentaires

  1. Oula !
    je vois que tu as découvert Merci sans moi... et en te lisant j'ai moins envie d'y aller.
    Et je suis aussi partisane du recyclage, même si je cède encore de temps en temps devant des objets inutiles, non indispensables en tout cas, et dont le prix est parfois au-delà de ce que permettrait une tenue sage de ma bourse.
    Mais tu as raison, recyclons, achetons autant que possible des objets d'occasion, récupérons.
    Pour 2010, pour les années suivantes, autant que possible !
    Et Sumi, je te souhaite bonne chance et beaucoup de grands et petits bonheurs pour ce nouveau pan de ta vie.
    Baisers à Camille, Naveen et Nilu

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