Il est cinq heures Paris

J'ai enfin réussi à inverser le cours du temps, rien que ça: me coucher avec les poules AVANT minuit et me réveiller tôt avec les corneilles et les moineaux. Ah et avec le chat j'oubliais, jamais en reste d'une course effrénée ou autre galipette sur le lino crissant sous les griffes, à quatre heures et quelques quarts. Un autre animal lui répond au loin par salves de miaulements plaintifs. Une moto s'ébroue sous ma fenêtre, grrr, agite ses chaînes, et son moteur pétarade comme un vieux générateur de campagne.
Envies de vacances au vert, de siestes sous la mansarde d'un grenier accueillant dont le bois gémit et craque sous la chaleur, de lectures au kilomètre (Ballard, Yalom, McCarthy, Iegor Gran...), eau turquoise du lac, ciel étoilé, silence qui bruisse de grillons et de... grillons (?), café matinal et gelée de groseilles du jardin dans la cuisine baignée de lumière, douceur et indolence des journées qui se suivent et se ressemblent. Délicieux ennui...

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